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Dyslexie, Dysorthographie, Dyscalculie et Dyspraxie : Comprendre, Détecter et Agir avec un Bilan Neuropsychologique

Introduction – Comprendre les troubles "Dys" et leur impact


L’écriture a transformé notre monde. Il y a plus de 5 000 ans, les humains ont trouvé le moyen de préserver et de partager leurs pensées avec le langage écrit, marquant ainsi le passage de la préhistoire à l’histoire. Pourtant, notre cerveau n’a jamais été programmé pour lire initialement. Contrairement à la parole, pour laquelle les bébés naissent équipés d'une sorte de “boîte à outils” innée, la lecture exige la création de nouveaux circuits dans notre cerveau. C’est ce qu’on appelle le “recyclage neuronal”.

Par exemple, notre capacité innée à reconnaître des objets ou des visages a été réutilisée pour reconnaître les lettres. Mais cette reconnaissance des lettres n’est pas innée et nécessite un apprentissage spécifique.

Pour apprendre à lire enfant, nous avons dû associer des sons à des lettres et, à force de répétition, nous avons réussi à fluidifier notre lecture et à reconnaître des mots entiers sans passer par cette étape de déchiffrage, syllabe par syllabe, comme si c’étaient des images, un tout.


Dyslexie et Dysorthographie : Les troubles du langage écrit


Une étude de l'utiinesvré de Cimabgdre a monrté que l'on peut snas prolmbèe lire un txete dont les leterts sont dnas le drrédose pour peu que la pièmerre et la drèrneie lrtete de chquae mot rsetnet à la bonne pclae. Ccei montre que le crveeau ne lit pas tuotes les lteetrs mais prned le mot cmmoe un tuot. La pveure : aoevuz que vous n'aevz pas eu de mal à lrie ce txtee.

Chez les personnes dyslexiques, associer les lettres à leurs sons et reconnaître les mots peut être lent et difficile. Elles peuvent confondre des lettres visuellement similaires, comme b et d ou p et q, ou des sons proches, comme f et v ou ch et j. Cela rend la lecture et l'écriture plus fatigantes et laborieuses, même avec beaucoup d’efforts.

En français, c’est encore plus complexe, car c'est une langue "opaque" : un même son peut s’écrire de plusieurs façons (ex. "Typhaine" peut avoir une multitude d’orthographes), et de nombreux mots sont irréguliers (femme, fils, monsieur). À l’inverse, l'italien est plus "transparent", avec une correspondance régulière entre sons et lettres, ce qui le rend plus accessible pour les personnes dyslexiques.


Signes à détecter


Si vous avez eu des difficultés dans le passé avec le langage oral, comme des problèmes de prononciation ou des retards de langage, cela peut être un indicateur. Environ 40 % des personnes dyslexiques ont un historique de troubles du langage.

Si vous avez rencontré des difficultés en lecture depuis la fin de l'école primaire, cela pourrait aussi être un signe. Mais même sans antécédents, si aujourd’hui vous éprouvez des difficultés importantes lorsqu'il s'agit de lire ou d'écrire (fatigue mentale), cela peut être un signal d’alerte. Parfois, les difficultés apparaissent de manière plus marquée durant le lycée ou à l'université, lorsqu'on est confronté à une charge de travail plus accrue.


Outils de compensation


Pour alléger la lecture, n’hésitez pas à utiliser des outils numériques comme les lecteurs vocaux. Ils permettent d’écouter vos textes plutôt que de les lire, ce qui peut vous aider à mieux assimiler les informations sans la fatigue de la lecture prolongée.

Vous pouvez aussi activer les outils de correction automatique ou de prédiction de mots pour l’écriture, afin de limiter les erreurs. Ensuite, privilégiez les supports visuels comme les schémas ou les cartes mentales pour organiser vos idées. Cela facilite la mémorisation en rendant l’information plus accessible et visuelle. Pensez à demander des aménagements pour les examens, comme du temps supplémentaire. La lecture et le passage à l’écrit étant moins fluides, ils nécessitent plus d’effort et de temps.


Dyspraxie et Dysgraphie : Les troubles de la coordination et de l’écriture


Les troubles praxiques sont souvent liés à des difficultés visuo-spatiales. Les difficultés visuo-spatiales impactent la manière dont une personne perçoit et organise l’espace autour d’elle.

Prenons l’exemple d’un joueur de tennis lorsqu’il s'apprête à renvoyer la balle. Il doit analyser son environnement spatial : bien localiser la balle par rapport à la table, juger la distance qui la sépare de sa raquette, évaluer la direction de la balle et ajuster sa raquette en conséquence. Tout cela nécessite une bonne représentation visuo-spatiale. Sans cela, la précision du geste est impactée.

C’est pourquoi les personnes dyspraxiques avec des troubles visuo-spatiaux peuvent rencontrer des difficultés dans de nombreuses activités nécessitant la gestion de l’espace et la motricité fine, comme écrire dans des lignes, jouer au ballon ou même se repérer.


Dysgraphie : Quand l’écriture devient une épreuve


Dans la scolarité, ces difficultés peuvent rendre laborieuses des activités telles que la géométrie ou l’écriture : c’est ce qu’on appelle la dysgraphie. Même avec de gros efforts, l’écriture reste maladroite, lente et épuisante. L’énergie consacrée à écrire réduit alors la capacité à comprendre et à mémoriser les informations.

Des adaptations, comme l’utilisation d’un ordinateur ou de logiciels de dictée, peuvent aider à compenser ces difficultés et libérer des ressources pour l’apprentissage. L’utilisation d’un scanner à main peut également être utile.


Pourquoi faire un bilan neuropsychologique ?


Si ces difficultés vous concernent ou concernent votre enfant ou adolescent, un bilan neuropsychologique permet d’évaluer précisément les troubles et de mettre en place des aménagements adaptés.

Un diagnostic précoce permet une meilleure adaptation scolaire et professionnelle. Chez Nevaya, nous vous accompagnons dans cette démarche.



N’hésitez pas à prendre rendez-vous sur notre page Doctolib ou à nous contacter directement (+33 6 49 89 75 52 ; contact@nevaya.fr).

 
 
 

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